Il y a 4 ans, juste avant le premier confinement suite à l'épidémie de Covid 19, je m'étais lancé dans la réalisation d'une suite non-officielle de "Double Rumble", un extension pour la "8 Bit Box" de Iello.

"Double Rumble" est un jeu de la team Kaedama (Antoine Bauza, Corentin Lebrat, Ludovic Maublanc et Théo Rivière), véritable hommage aux jeux de type "Beat them up", cher à nos (mes) années collège. J'en parlais longuement ici.

Et donc, vu que j'avais adoré travailler sur ce premier opus, et Iello ne souhaitant pas continuer plus loin l'aventure "8 Bit Box" à cause de chiffres de ventes malheureusement insuffisants par rapport aux attentes, j'ai commencé à réfléchir à des mécaniques de jeux additionnelles, d'autres personnages jouables, d'autres environnements, etc... Je voulais également développer davantage le "lore", l'univers de ce jeu.

Ayant maitrisé l'ensemble de l'interface graphique et des illustrations de cette première extension sortie en 2019, j'avais là l'occasion de pouvoir livrer un prototype très abouti, assez facilement imprimable, pour, au moins, sortir cette suite non-officielle en famille et/ou entre copains/copines.

Mais voilà, depuis : Covid, confinements, situation économique et géo-politique de plus en plus merdique, situation professionnelle faite de très hauts et de très bas, d'autres projets persos venant se greffer,...Bref, à l'heure d'aujourd'hui, je ne suis toujours pas venu à bout de cette suite. Etonnant, non ?! :)

Graphiquement, on reste sur du territoire très connu ; le but ici n'est pas de réinventer la roue. D'un point de vue de l'ambiance générale, là par contre, exit la thématique "marine"/lovecraftienne, et bonjour à une autre que je qualifierai de "Botanique et Nipponeries". L'action se déroulera dans l'immense demeure/laboratoire (Bonjour, Resident Evil ! :) ) d'une méga-corporation type "Monsanto" , aux activités agro-pharmaco-miltaro-technologiques forcément très louches, et située sur le sol japonais.

Il y aura donc toujours de sales bestioles, des mutants végétaux ( qui a dit "monstro-plantes" ?!), de gros clichés de culture nippone, et pas mal de nouveaux challenges. Car, d'un point de vue gameplay, mon idée est de proposer une suite plus "mortelle", extrême où les choix à faire et les résultats de dés seront tout sauf timides.

Mais pour commencer, parlons bien sûr de la nouvelle équipe d'héroïnes et de héros que vous pourrez incarner !

Comme pour le premier, il m'a semblé important de conserver une parité, ainsi qu'une équipe constituée de 5 élèves et d'1 maitre du Dojo de l'Etrange. Chaque personnage est toujours associé à une des 6 couleurs/manettes que l'on peut trouver dans le matériel de la 8 Bit Box, et continue de jouer gentiment avec les codes de la pop culture et autres références "geek".

Voici de tous premiers croquis réalisés en février 2020...

Assez rapidement, j'ai démarré un premier "brouillon" de mes personnages, en mode "line up", les uns à côté des autres, afin de bien coordonner leurs codes couleurs, et de présenter des gabarits, des personnalités bien marquées et visuellement attractives :

Dans le détail, nous avons donc :

Clairement, une référence très appuyée au personnage de Kaneda, un des personnages principaux de l'oeuvre culte de Katsuhiro Otomo : Akira . Kuma ("Ours" en japonais) faisait donc partie d'un gang de motards bosozuku avant de rejoindre l'antenne japonaise du Dojo de l'Etrange. Très protecteur, c'est un expert en projections violentes...

 Saya est aussi originaire de l'archipel japonais, mais fait référence au personnage principal de l'anime sorti au cinéma en 2000, "Blood : The last vampire". Comme son modèle, c'est une chasseuse de monstres impitoyable, et possède elle-aussi un capital génétique assez trouble... "Vampire", vous avez dit "vampire" ? Oui, mais...gothico-punk, siouplé !!

 Kareem, c'est mon hommage aux films de Bruce Lee qui ont en partie bercé mon enfance, et au basket en général, un des rares sports collectifs qui me vibrer (Karem Abdul-Jabbar, pivot n°33 des Los Angeles Lakers pendant une bonne partie de sa carrière, a aussi joué dans Le jeu de la mort, sorti en 1978.) C'est un peu le pendant masculin de Scarrie, personnage du premier "Double Rumble".

 Saphir Sensei est donc le Maître de la branche japonaise du Dojo de l'Etrange. Elle est la cousine de Salem Sensei, le Maître de la branche U.S de cette "organisation" qui lutte contre les menaces mutantes. Faute de place dans le livret de règles, ce contexte n'avait pas vraiment été abordé dans "Double Rumble", malheureusement. Comme je l'ai déjà dit, mon idée pour cette suite non-officielle est d'étoffer davantage cet univers : cela passera notamment par la présence des noms des combattants sur leurs cartes ; chose qui n'était pas présente dans le premier opus et qui m'avait un peu frustré. En effet, la plupart des jeux vidéos de ce type intègre les prénoms des personnages jouables et non-jouables à côté de leur barre de vie : ça n'a l'air de rien comme ça, mais ça renforce l’atmosphère du jeu, son identité.

Capt'n Rusty, ou Rusty pour les intimes, est peut-être le plus décalé des personnages de cette nouvelle équipe : je l'imagine comme un jeune bricoleur (génial) issu d'un coin paumé du Middle West américain. Un gamin biberonné aux comics, qui s'est lancé dans une carrière de super-justicier avant de rencontrer les autres membres du Dojo de l'Etrange. Avec ce personnage au look "post-apo/Mad Max", on sort un peu du côté "arts martiaux", mais j'aime justement le fait qu'il soit un "outsider". Il me permettra de plus de grandement booster le roulement des Équipements présents dans le jeu...

Et pour finir, voici Pam : une référence là-aussi très appuyée au personnage de Poison Ivy, une des antagonistes de Batman, mélangé avec Estel Aguirre, une des combattantes (badasse) du jeu vidéo Streets of Rage 4.

C'est une ancienne lieutenant de la garde militaire privée de la multinationale que combattent les membres du Dojo de l’Étrange. Cobaye volontaire pour des expérimentations génétiques, elle s'est pourtant révoltée contre son employeur et tortionnaire. J'aime beaucoup ce personnage. Étonnant, non ?! :)

Des 6 personnages jouables, c'est celle qui a le plus changé pendant sa production : la thématique "Poison Ivy" était bien là dès le départ, avec sa peau verte et ses longs cheveux rouges, mais elle tenait au départ davantage de Mademoiselle Jeanne de Gaston Lagaffe : je l'imaginais un peu ronde, avec de grosses lunettes, une tenue de judoka... Elle aurait été un peu plus originale, mais je trouvais l'histoire de l'ex-militaire ayant subi les expérimentations de son employeur plus intéressante.

La nouvelle équipe réunit...

La prochaine fois, je parlerai des Boss de ce deuxième opus (même si, pour l'instant, je n'ai pas avancé des masses sur ce sujet...:) )

A bientôt !